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L’histoire du Plessis

 

Les premières traces datent de 1209, lorsque la forteresse du Plessis était connue sous le nom de plessiacus. Un siècle et demi plus tard, en 1359, les Anglais l'occupèrent pour razzier la région. En 1369 (ou en 1361 selon les sources) ils furent chassés du château par le seigneur de Montrésor, Pierre de Palluau, et les fortifications furent alors démantelées et le château incendié.

La forêt de la Tonne, à la limite nord-est de la commune de Nouans, passe pour avoir été un centre religieux important à l'époque gauloise où les druides se réunissaient pour célébrer leur culte. On comprend alors pourquoi Saint Martin vint y prêcher le christianisme, (c'est en tout cas la tradition qui le dit) n'hésitant pas à accomplir un miracle (un de plus!). Pour donner plus de poids à ses paroles, il aurait ressuscité un enfant tombé de l'arbre où il était monté pour mieux entendre le prédicateur. (Note : Saint Martin est le patron de la paroisse de Nouans les Fontaines)

Le 23 septembre 1609, René Duchesne, sieur du Plessis, principal seigneur du lieu, reprenant à son compte, mais en l'inversant, la fameuse boutade du Richard III de Shakespeare  « mon royaume pour un cheval », échangeait son magnifique destrier contre six arpents de terre ; et le notaire de conclure l'acte d'échange par ces mots:

<<le vendeur s'est tenu bien payé par le moyen de la livraison d'un jeune cheval à poil bai, ayant crins et oreilles noires, sellé et bridé, qui lui a été remis le jour même par le dit acquéreur.>>


(Note : référence est faite à d'autres actes authentiques concernant le sieur du Plessis)

 Sources :

  • La Gâtine de Montésor, Frédéric Gaultier et Marie-Louise Sergenet
  • Chemillé et la Chartreuse du Liget
  • La vallée de l'Indrois, Bernard Briais

L'actuel château semble avoir été construit à la fin du 19ème siècle, à côté de la ferme principale dont font partie les actuelles dépendances. L'ancien château dont il est question ci-dessus aurait été localisé au lieu dit Le Château, où se trouve maintenant la ferme abritant les chevaux d'élevage.

Comme en témoignent des photos retrouvées par M. Philippe Benoît du Rey, la chapelle ainsi que l'agrandissement de la cage d'escaliers auraient été construites en 1911, puisque ces constructions ne figurent pas sur les photos datées de 1908. À la même époque le bâtiment des dépendances, abritant jadis les écuries, aurait été surélevé d'un mètre et demi environ.

Le plan de la Terre du Plessis dressé en 1908 par T. Voisin, instituteur, donne des indications précieuses sur la situation de la propriété à l'époque, notamment en ce qui concerne les potagers, plantations et étangs. La superficie du Plessis était alors de 386 ha 73 a 19 ca, soit 100 ha de plus qu'actuellement. La différence concerne la cession d'une partie de la Forêt de la Tonne (actuellement aux Maisons Rouges, partiellement compensée par l'agrandissement des terres agricoles, notamment au Désert). Deux des quatre fermes anciennes n'existent plus : de la ferme de la Tonne il ne reste qu'un pilier, et la ferme du Désert aurait été démolie par les propriétaires précédents.

Si avant la 2e guerre Le Plessis employait une cinquantaine de personnes, la propriété a depuis lors changé de mains à diverses reprises.

Au début des années '50 trois scieries mobiles ont pendant plusieurs années sévi dans les bois, de sorte qu'actuellement seuls les arbres à proximité du château (cèdres, séquoias et chênes) sont plus que centenaires.

Dans les années '70 la propriété fut acquise par un agriculteur allemand et exploitée par son frère d'abord, et par sa fille ensuite.

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